Une commune qui fait barrage à la pauvreté

Saint-Nicolas est l’une des cinq communes les plus pauvres de la province. Cette pauvreté n'est pas une fatalité. C'est le résultat de la crise économique, et des politiques mises en place au niveau fédéral avec la chasse aux chômeurs et le blocage des salaires des travailleurs. C'est aussi le résultat d'une lutte trop faible contre la pauvreté par la majorité socialiste dans notre commune. En 2023, le nombre de bénéficiaires du Revenu d’intégration sociale est de 1078 à Saint-Nicolas (4,4 % des gens), ce qui est bien au-dessus de la médiane nationale (0,8%). La commune doit faire barrage à la crise. Elle doit garantir un revenu minimal pour tous. Elle doit aussi garantir des infrastructures de base à chaque Saint-Niclausien. La lutte contre la pauvreté passera par l'emploi et par un rehaussement des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté.La majorité communale socialiste ne peut pas se déresponsabiliser des mesures d'exclusion des chômeurs que son parti a voté au fédérale en 2014. Cette mesure fédérale a un impact terrible sur les habitants de notre commune. Le PS et les autres partis qui ont voté cette mesure doivent revenir sur leur décisions.La commune doit par ailleurs montrer l'exemple en proposant de bons emplois de qualité et arrêter la politique actuelle de non-remplacement du personnel communal pensionné et de non- renouvellement de CDD tant à la commune qu'au CPAS.Les mesures que nous proposons en matière de logement, de lutte contre les taxes injustes, de gratuité de l’enseignement auront également un impact sur la réduction de la pauvreté dans notre commune.La pauvreté est un phénomène multidimensionnel de privation de capacité et fait référence aux libertés que tous les individus associent à leur bien-être. L’article 23 de la constitution belge consacre une série de droits fondamentaux : le droit à un revenu digne; le droit à la protection de la santé et à l’aide sociale et médicale; le droit à un logement décent et à un environnement sain; le droit au travail; le droit à l’éducation et à la formation; le droit à l’épanouissement culturel et social. La situation de pauvreté conjugue souvent une violation de tous ces droits à la fois. Il s’agit donc d’opposer une réponse intégrale pour éradiquer concrètement la pauvreté et permettre à chacune et chacun de recouvrer ses droits.Ces droits sont beaux sur le papier mais tout le monde n’en bénéficie pas vraiment dans la pratique. La non-effectivité de ces droits est en fait structurellement organisée. Oui, les gouvernements fédéraux successifs, en refusant d’augmenter les minimas sociaux au-dessus du seuil de pauvreté, ont sciemment décidé de laisser dans la pauvreté un million et demi d’habitants en Belgique. Oui, les gouvernements régionaux successifs, en refusant de planifier la nécessaire construction de dizaines de milliers de logements sociaux, ont sciemment décidé de laisser la loi de la jungle s’imposer au marché immobilier et jeter à la rue des milliers de sans-abris. Pour la sécurité sociale, l’emploi, la santé, le logement, l’enseignement, la formation, la culture ou encore l’intégration sociale, des niveaux de pouvoirs supérieurs interviennent. (Exemples de projet de loi, résolutions, décret sur CPAS, emploi, logement). Les mobilisations sociales n’ont pas été suffisantes pour arrêter le rouleau compresseur des politiques d’austérité du gouvernement Michel-De Wever. Ce besoin de réponses structurelles ne dédouane pas l’échelon local de sa responsabilité dans la confection, l’organisation et la mise en pratique d’un véritable plan de lutte contre la pauvreté. La commune est en effet le niveau de pouvoir le plus en prise avec cette réalité sociale, particulièrement dans une commune pauvre comme Saint-Nicolas.

Ce que nous voulons

Premier pilier : Nous concentrerons nos efforts sur le maintien et la création d'emplois publics à la commune

  • Tous les emplois communaux sont systématiquement remplacés

  • Nous engagerons plus de personnel communal pour l'animation dans les quartiers et la cohésion sociale

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Deuxième pilier : des repas chauds et des collations sains et gratuits à l’école

  • A l’école maternelle et primaire, nous mettons en place des repas chauds ainsi que des collations saines et gratuits pour les enfants. Cela permet d’alléger les coûts pour les parents et de lutter contre l’inégalité dans les boîtes à tartine.

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Troisième pilier : Nous allégerons la pression fiscale sur les ménages (chapitre Taxes)

  • Nous réviserons l’ensemble des taxes communales, pour que ce soit les épaules les plus solides qui soient le plus mis à contribution et pas les plus pauvres. C’est à ceux qui ont les épaules les plus solides de payer plus pour construire équitablement la commune. Nous adapterons les taxes ciblant sans distinction les ménages au revenu de chacun.

  • Nous supprimerons les surfacturations sur les poubelles.

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Quatrième pilier : Nous concentrerons la lutte contre la pauvreté en donnant plus de moyens au CPAS et à ses usagers

  • Nous augmenterons le revenu d'intégration social au dessus du seuil de pauvreté.

  • Nous augmenterons l'aide sociale octroyée par le CPAS.

  • Nous augmentons et renforçons le personnel du CPAS.

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Cinquième pilier : Nous concentrerons nos efforts sur la création d'infrastructures de base pour aider au bien-être dans les quartiers

  • Nous développons des antennes sociales dans les quartiers de Saint-Nicolas, pour aider les gens à remplir leurs documents pour avoir accès aux aides sociales.

  • A terme nous voulons une Maison de la Solidarité dans chaque quartier.

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Sixième pilier : Nous instaurerons l’octroi automatique des droits.

  • Nous mettrons en place un système informatique qui assure l’octroi automatique des différents droits. Les personnes dont la situation permet l’octroi de droits ne sont pas toujours informées et / ou capables de faire les démarches. Nous serons donc proactifs en la matière, pour que toutes en bénéficient comme elles y ont droit.

  • Application du principe de « demande unique » : une fois le document déposé à l’administration, il pourra être réutilisé dans le cadre d’autres demandes. Ce qui simplifiera les choses non seulement pour le citoyen, mais aussi pour l’administration.

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