Introduction
Chers Saint-Niclausiens, chères Saint-Niclausiennes. Depuis presque 8 ans maintenant, nous travaillons avec l’équipe locale du PTB, à construire la section du parti de gauche à Saint-Nicolas. Nous savons que le changement sera le fruit d’un rapport de force. Si nous voulons que les habitants de la commune soient respectés, il est nécessaire d’aider les Saint-Niclausiens à défendre leurs droits. C’est d’autant plus important dans notre commune qui fait partie des plus pauvres de Wallonie. C’est pourquoi ces dernières années, nous avons lutté contre les augmentations des taxes communales, contre la fermetures de services locaux dans les quartiers, pour une meilleure sécurité routière, contre l’augmentation des prix… et nous sommes bien déterminés à continuer. Les priorités politiques que nous voulons défendre sur Saint-Nicolas, nous les avons définies avec vous, sur base de la plus grande enquête jamais réalisée sur la commune. Nous voulons lutter, avec vous, pour baisser le coût des taxes communales, pour faire barrage à la pauvreté, pour des logements moins chers et plus de logements publics, pour une commune où l’enseignement est véritablement gratuit et où nos enfants peuvent manger gratuitement des repas chauds et sains à la cantine.
Le PTB n’est pas un parti comme les autres, nous refusons la logique de l’austérité et le fatalisme des gestionnaires actuels. Nos élus vivent avec un salaire moyen de travailleur, et c'est ce que nous continuerons à faire si nous sommes élus. Marre des politiciens qui gagnent des salaires astronomiques et qui s’asseyent sur des chaises à 3000€. Nous voulons être des élus de gauche qui restent proches des travailleurs.
Notre ambition pour ces élections communales est double. D'une part, nous voulons obtenir à nouveau des élus dans la commune pour faire entendre la voix de la gauche et des travailleurs au conseil communal. D'autre part, nous voulons aussi garantir l’existence d’une section solide, capable de mener la lutte avec les habitants, pour construire un rapport de force sur le terrain.
Tout cela, nous voulons l’obtenir avec vous. Pas de promesses en l’air, pas de blabla, si nous voulons une commune où les besoins des gens sont pris en compte, nous devrons nous battre toutes et tous ensemble pour obtenir ces droits. Cela se passera dans le conseil mais aussi dans la rue.
Vous aussi vous voulez les secouer et vous battre pour une commune à la mesure des gens? Aidez- nous à envoyer des élus qui représentent la classe travailleuse au conseil communal de Saint-Nicolas.
Rosa Terranova, tête de liste et présidente de la section du PTB Saint-Nicolas
Changer de société
Pendant plus de 150000 ans, l’homme a vécu en petits groupes de chasseurs cueilleurs. Ce n’est que bien plus tard, c’est-à-dire il y a moins de 10 000 ans, que ces sociétés primitives ont commencé à développer de nouvelles techniques et que les choses ont changé. Les tribus nomades sont devenues sédentaires, culture et élevage ont pris le dessus. À partir de là, les techniques ont évolué vite : canaux d’irrigation, fertilisation, animaux de trait, charrues à roues, voiliers, cuivre, bronze, verre, calendriers solaires, écriture, système numérique… La population augmente ; l’homme peut produire bien plus que les quantités nécessaires et constituer une réserve en cas de mauvaise récolte et mauvaises conditions climatiques. Ce surplus est stocké et conservé par un groupe de personnes qui se l’approprie. C’est à ce moment-là que la société se divise en classes. C’est également à cette période, il y a 5000 ans environ, qu’apparaissent les premières villes. La ville a toujours été un lieu marqué par les différences de classes. Le contraste entre propriétaires et démunis a traversé toutes les villes, des antiques cités sur le Nil, le Fleuve jaune et le Mékong aux cités esclavagistes, comme Athènes et Rome, jusqu’aux villes féodales comme Liège.
Le conflit entre riches et pauvres a toujours existé et existe encore aujourd’hui. Avec le développement du capitalisme et l'arrivée des industries, de nouvelles lieux de vie se sont créés autour des industries. Dans le bassin liégeois, le développement des mines et de la sidérurgie a nécessité une main d’œuvre importante qui s'est logée aux alentours de ces entreprises. C'est de cette façon que s'est développé l'essentiel de ce qui constitue aujourd'hui notre commune de Saint- Nicolas.
En 1973, une crise économique éclate provoquant un chômage massif. La pauvreté augmente partout. D'autant plus dans notre commune. La fermeture des mines a poussé des milliers de travailleurs au chômage. Et les restructurations successives dans la sidérurgie ont accentué le phénomène. Saint-Nicolas se transforme progressivement d'une commune ouvrière prospère à une commune ouvrière de plus en plus pauvre. Devenant l’une des communes les plus pauvres de Belgique.
Au début des années 2000, la crise du capitalisme s'est approfondie, avec la concurrence de plus en plus forte entre les pays et les régions, à l'échelle belge, européenne et mondiale. Notre industrie sidérurgique a reçu des coups sévères, notamment par sa privatisation. La vie des communes et l’ensemble de la société sont évidemment liés. Chasse aux chômeurs, traque des malades de longue durée poussés sous le seuil de pauvreté, attaques contre les pensionnés : toutes ces mesures prises par le gouvernement fédéral ont des répercussions directes sur notre commune. C’est également le cas des mesures d’économies décidées par le gouvernement wallon aux TEC, pour les logements sociaux, l’enseignement, la culture, etc.
C'est pourquoi nous envisageons notre combat à Saint-Nicolas comme faisant partie d'un combat bien plus vaste, qui se passe à l'échelle de l'ensemble de la société. Celui d'un combat pour une société juste, sans exploitation de l'homme par l'homme. Celui d'une société véritablement socialiste, moderne, culturellement développée et où les richesses produites par les travailleurs reviennent aux travailleurs.