Rencontre avec Rosa Terranova, présidente de la section du PTB Saint Nicolas
12 octobre 2017
Rencontre avec Rosa Terranova, présidente de la section du PTB Saint Nicolas
Bonjour Rosa, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Rosa, j'ai 53 ans et je vis à Saint-Nicolas depuis 12 ans. Je suis la maman de deux grands enfants. En couple depuis 14 ans, je travaille comme femme d’ouvrage.
Comment as-tu rejoint le PTB ?
Beaucoup de choses me révoltent dans la vie de tous les jours : la pauvreté, les taxes toujours plus chères pour nous et en face une minorité qui s'enrichit sans cesse. Je suis fille d'ouvriers et immigrée et mon histoire m'a appris qu'il faut se battre pour ses droits.
C'est au sein du PTB que j’ai trouvé les valeurs et les principes qui me correspondent le mieux. C’est un parti de terrain et non de bureau. Le PTB est un parti qui défend les droits des citoyens et qui reste à notre niveau. Ses élus vivent avec un salaire moyen d’ouvrier et sont donc confrontés à la réalité de la vie de la population.
Pourquoi lancer un groupe du PTB sur Saint-Nicolas ?
D'abord j'adore ma commune et j'en suis fière. Saint-Nicolas est une commune ouvrière. C'est une commune riche de par sa diversité. C'est nous, les travailleurs et les travailleuses, qui créons tous les jours la richesse et pourtant notre commune est la 14e commune la plus pauvre de Belgique ! Nous subissons de plein fouet la crise économique alors que la commune doit être là pour faire barrage aux conséquences de la crise.
À Saint-Nicolas, près d'un jeune sur trois n'a pas de travail. Les citoyens ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts avec toutes les taxes qu'il faut payer.
Tout ça alors que les super riches ont continué de s'enrichir. Cette année, ils sont plus de 100 000 en Belgique. Un record absolu ! Vous trouvez cela normal ? Moi pas.
Quels problèmes de la commune allez-vous prendre en mains ?
Beaucoup de gens nous rapportent que la taxe déchets par exemple est impayable. Beaucoup soulèvent cela comme un problème et ils ont raison ! 150 euros pour un ménage de trois personnes, c'est beaucoup trop. Le logement revient aussi souvent dans les discussions que nous avons. L’environnement, les espaces verts…
Fin octobre, nous lançons une enquête pour avoir l'avis des habitants, pour mieux connaître les problèmes et aussi les solutions auxquelles ils pensent. Ce sera aussi l'occasion de leur proposer de se joindre à nous. Au PTB on ne vient pas en disant « on va résoudre vos problèmes pour vous », non au PTB on dit « organisons-nous ensemble et mobilisons-nous pour prendre notre sort en mains » parce que ce n'est qu'ensemble qu'on pourra changer les choses.
Quelles sont vos ambitions pour la commune avec le PTB ?
Lors des prochaines élections communales, nous déposerons une liste PTB à Saint-Nicolas. Nous avons un double objectif lors de la campagne électorale: développer le mouvement social avec celles et ceux qui veulent se battre pour une commune des gens d’abord et obtenir des représentants au conseil communal qui seront les portes-voix de ces combats de la rue.